Le boson de Higgs va détruire l'univers, mais la sentence n'est pas pour demain

Un trou noir en train d'avaler des planètes et des étoiles (image conceptuelle d'illustration).© Gremlin

MALGRE SA STABILITE, L'UNIVERS POURRAIT BASCULER EST DISPARAITRE A JAMAIS.

Une fin qui n'attend qu'un simple changement de phase d'une particule fondamentale : le boson de Higgs. On la surnomme la "particule de Dieu".

Le boson de Higgs pourrait bien avoir raison de lUNIVERS tout entier s'il se décidait seulement à changer de phase.

Cette modification, similaire à celle de l'eau liquide qui s'évapore, a toutes les chances d'engendrer la "destruction de notre monde", selon une étude à paraître.

Lucien Heurtier, chercheur dans le groupe de physique théorique des "particules et de cosmologie" du King's College de Londres, s'est penché avec ses collègues sur les modèles de l'univers primitif. 

Ensemble, ils démontrent "qu'une partie de ces théories – qui impliquent des trous noirs primordiaux légers – semble erronée.."

Selon eux, les cas concernés "auraient déjà déclenché le boson de Higgs pour mettre fin au cosmos", rapporte Phys.org.

1995 - Découverte de la première exoplanète

À l'occasion de la 25e Fête de la science (du 8 au 16 octobre 2016), retour sur dix découvertes majeures de ces 25 dernières années avec les éditeurs du groupe "Sciences pour tous".

En 1995, à l'OBSERVATOIRE de Haute-Provence, les deux astronomes suisses Michel Mayor et Didier Queloz ont observé la première exoplanète, 51 Pegasi b, en orbite autour d'un autre soleil.

Aujourd'hui, on connaît près de 4 000 exoplanètes et on en découvre plusieurs dizaines chaque année. Reste à découvrir si l'une d'entre elles est susceptible d'abriter la vie..

LE BOSON DE HIGGS, OU PARTICULE DE DIEU, REGIT LES LOIS PHYSIQUES DE L'UNIVERS

"Le boson de Higgs" est une PARTICULE théorisée par Peter Higgs dans les années 1960.

Son existence n'a été démontrée qu'en 2012, au sein de "l'accélérateur de particules de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire" (Cern), ce qui valut le prix Nobel à Peter Higgs l'année suivante.

Le boson de Higgs donne sa masse à chaque entité qui compose l'univers, à travers l'interaction des particules avec le champ de Higgs.

Pour imaginer ce concept, il faut se représenter ce champ comme un bain d'eau dans lequel l'univers se baignerait.

Ainsi, «chaque objet est soumis aux mêmes lois physiques pour régir la masse ou les interactions entre les objets. Mais il semblerait que le champ de Higgs ne serait pas son état d'énergie le plus bas possible», affirment les scientifiques.

Or, si ce champ réduisait son ENERGIE, cela engendrerait un événement que les physiciens nomment une "transition de phase". C'est ce qu'il se produit lorsqu'une goutte d'eau devient de la vapeur d'eau.

Un tel phénomène à l'échelle du champ de Higgs aurait de graves conséquences :

Les protons et les neutrons – qui forment les noyaux atomiques des atomes – se disloqueraient soudainement, ne laissant "AUCUNE PLACE A LA VIE".

PLUSIEURS MILLIERS DE MILLIARDS DE MILLIARDS D'ANNEES AVANT LA FIN DE L'UNIVERS

Ce "scénario catastrophe" ne relève pas uniquement de la SCIENCE-FICTION, selon les récentes mesures du Grand collisionneur de hadrons du Cern. Il est possible, mais ne devrait pas se produire avant "plusieurs milliers de milliards de milliards d'années"..

Pour les équipes du King's College de Londres, il s'agissait donc de savoir "ce qui pourrait provoquer un changement de phase du champ de Higgs?"

Lucien Heurtier et ses collègues ont ainsi montré que les trous noirs primordiaux influent inévitablement sur ce champ et induisent fatalement " lA FIN DE L'UNIVERS ".

Les trous noirs classiques sont beaucoup plus IMPOSANTS du fait de leur formation générée par l'effondrement d'une étoile.

Ce qui différencie un TROU NOIR CLASSIQUE d'un " TROU NOIR PRIMORDIAL", c'est qu'il peut être minuscule et ne peser qu' UN GRAMME.

L'existence des trous noirs primordiaux remise en cause..

En tenant compte d'une théorie établie par Stephen Hawking - qui veut que les trous noirs CLASSIQUES voient leur (immense) masse diminuer constamment - il est possible d'IMAGINER que des trous noirs PRIMORDIAUX puissent se former.

Avec une "température inversement égale à leur masse", les trous noirs primordiaux développeraient une chaleur immense, ce qui engendre "un changement de phase" du champ de Higgs.

Mais d'après les modèles numériques des chercheurs britanniques, l'existence même des trous noirs primordiaux devrait être relativisée.. Car ces points chauds conduisent dans tous les cas à "L'EXTINCTION DE L'UNIVERS". 

     "Mais nous sommes toujours là", s'étonne Lucien Heurtier, qui estime "très peu probable" que ces objets célestes existent..

Le scientifique recommande donc :  ' d'écarter toutes les hypothèses ' mettant en œuvre les trous noirs primordiaux. Et ce, jusqu'à ce que l'étude d'une onde gravitationnelle ou d'un ancien rayonnement ne vienne prouver leur existence".

Si une telle découverte intervenait, il se pourrait bien que de NOUVELLES PARTICULES ou FORCES prennent part au calcul.

      " Un fait que les chercheurs ignorent encore pour l'heure.." 

GEO - Article de Pierre Monnier 8/08/2024