Gainsbourg: toutes les fois où l'artiste a fait scandale.. Provocateur dans l'âme, Gainsbourg n'en a toujours fait qu'à sa tête, que cela plaise ou non.
En effet, en plus d'avoir un parcours artistique réussi, il a également composé pour les plus grands interprètes.
Cependant, nous allons plutôt nous intéresser aux scandales de l'artiste et dieu sait qu'ils sont nombreux !
En 1967, l’actrice, mais aussi chanteuse Brigitte Bardot, fait la rencontre de Serge Gainsbourg et contre toutes attentes, une idylle amoureuse naîtra. Le chanteur compose pour elle "Harley Davidson", la collaboration est réussie et la complicité est perceptible.
Elle dira de cette relation: "Entre lui et moi ce fut une immense passion comme un incendie de forêt qui brûle tout."
D'ailleurs "Je t’aime…moi non plus" fut à l’origine composée pour BB, ils enregistrent ensemble le titre en studio, ce qui ne plaira pas du tout au mari de la chanteuse, Gunter Sachs. Après la première écoute du morceau, il la menace d’un scandale judiciaire pouvant ternir définitivement son image s'il est mis en vente...
La chanson est retirée, leur idylle prend fin et, en 1969, il consacre ce titre à sa nouvelle bien-aimée: Jane Birkin.
En 1979 le chanteur sort son album "Aux armes et caetera" dans lequel on retrouve une version reggae de "l’hymne national français".
Cette version revisitée a fait la "Une de la presse" et a fortement déplu aux plus patriotes.
(Ceci n’a cependant pas empêché à l’album de se vendre à plus de 600 000 exemplaires et d’être le premier disque d’or de l’artiste !)
Alors qu’il est sur le plateau de Michel Drucker, en 1986, en compagnie de la talentueuse chanteuse américaine Whitney Houston, Serge Gainsbourg, visiblement éméché, n’a pas pus se retenir d’être vulgaire.
Bredouillant quelques mots d’anglais pour essayer de converser tant bien que mal avec l’invitée de marque, ce dernier dit cependant très clairement "I want to f *c k her !".
Complètement désarçonnée, est choquée et Michel Drucker tente désespérément de rattraper la situation en disant:
"Il dit que vous êtes très jolie". Un moment télé rentré dans les annales.
Lors de l’émission de Michel Drucker, en 1980, alors que les deux interprétaient "Dieu est un fumeur de Havane", Gainsbourg encore une fois éméché (non pas que cela soit une excuse..) se comporte étrangement avec l’actrice Catherine Deneuve, visiblement mal à l’aise durant ce direct.
Le chanteur tente plusieurs fois de l’enlacer passionnément et de l’embrasser, chose que l’actrice parvient à éviter (sans perdre son calme et son sourire), bien qu’on discerne très bien quelques moments de gênes.
Sur le plateau de l’émission "Sept sur sept ", en 1984, Gainsbarre s’est ouvertement plaint du fisc français. Pour ce faire il a brûlé "74%" d’un billet de 500 francs, représentant la part que l’État lui prélevait sur ses revenus.
Une autre interview choc du chanteur est celle sur le plateau de "Mon Zenith à moi", en 1986, aux côtés de la chanteuse du groupe Rita Mitsuko, Catherine Ringer.
Alors que cette dernière s’exprime sur son passé d’actrice pornographique, Serge Gainsbourg ne se gêne pas de lui dire "Vous êtes une p*te", "vous êtes dégueulasses" et de lui dire qu’elle "va prendre deux baffes dans la gueule ça va être vite fait", (classe..)
Sortie en 1984, le chanteur profite de la confusion possible entre les paroles "un zest" et "incest". Rajoutez à cela le thème de la chanson (un amour fusionnel père-fille), ainsi qu'un clip osé avec sa fille Charlotte Gainsbourg, et vous obtenez un énième scandale médiatique.
En effet, plusieurs l'ont accusé de faire "l’apologie de l’inceste", il a dû par conséquent se défendre publiquement.
Originellement interprétée avec Brigitte Bardot avant de l’être en duo avec Jane Birkin, "Je t ‘aime…moi non plus" décrivait des ébats sexuels, encore un tube qui fait jaser, mais un tube quand même. En effet, il y chante: "Je vais, je vais et je viens entre tes reins, et je me retiens" et Jane Birkin répond: "Tu vas et tu viens entre mes reins et je te rejoins".
Bien qu’au Royaume-Uni la chanson est reçue comme "Meilleur disque érotique de tous les temps", d’après The Guardian, il n’en est pas moins que la BBC a refusé de jouer le morceau et qu’en Italie elle fut également interdite de diffusion, sous la pression du Vatican.
La censure et les diffusions en dehors de heures d'écoute les plus propices dans certains pays, n'ont pas empêché à cette version du titre de se vendre à 750 000 exemplaires et de se hisser à la 1ère place du hit-parade anglais.
Gainsbarre n'en était pas à ses premiers coups d’essais quand il s’agit de chanson érotique.
Il écrit pour la jeune France Gall "Les sucettes", dont les paroles ont en réalité "un double sens".
Si l’interprète pense naïvement qu’il s’agit d’une jeune fille qui s’achète des friandises quand elle s’ennuie, il s’agit en réalité d’une description métaphorique de… la fellation.
Gainsbourg le reconnaîtra lui-même plus tard. Quant au "sucre d’orge qui coule dans la gorge d’Annie", ces termes évoquent bien l’éjaculation.
Lorsque France Gall apprend la véritable teneur des paroles, elle n’osera plus sortir de chez elle. Elle dira lors d’une interview en 2015 pour le Parisien :
"Là, j'apprends qu'il y a tout un truc là-dessus. C'était horrible, horrible ! Ça a changé mon rapport aux garçons.
Ça m'a humiliée, en fait", suivi de :
"En même temps, je sentais que ce n'était pas clair. C'était Gainsbourg quand même !
Gros cochon !"
Invités de l'émission "Apostrophes", en 1982, Guy Béart et Serge Gainsbourg se confrontent sur leurs "visions artistiques", diamétralement opposées. Le présentateur Bernard Pivot interroge le chanteur sur "sa passion de la peinture" et ce dernier explique :
"Ça s'appelle une initiation. Un art majeur demande une initiation. C'est pas un art mineur, comme les conneries que nous faisons-nous " (NDLR: sous entendus les compositeurs et chanteur)."
Le chanteur Guy Béart n’est absolument pas d’accord avec cette affirmation et rétorque: "Ça n'a rien de mineur une chanson !". S’en suivra un échange houleux, qui aujourd'hui reste encore "une Perle de la télévision française".
En 1973, Gainsbourg est victime de sa première attaque cardiaque, à seulement 45 ans.
Alors que les secours arrivent, celui-ci les somme de le couvrir avec un plaid Hermès car ceux de l’hôpital n’étaient visiblement pas au goût de l’artiste (qui avait décidément un sens des priorités bien singulier).
Suite à cet incident, il organise une conférence de presse alors qu’il est encore sur son lit d’hôpital. Il dira même qu’il compte se rétablir..
"en augmentant sa consommation d'alcool et de cigarettes " !
Sources : ParisMatch - Marie Claire
Date de dernière mise à jour : 2024-02-27