Le lancement de la première fusée imprimée en 3D est en train de faire "pshit" !..

Une maquette de la fusée LauncherOne alors que Cosmic Girl, un Boeing 747-400, se prépare à décoller à l'aéroport de Cornwall Newquay le 9 janvier 2023 à Newquay, Royaume-Uni.

© Matthew Horwood/Getty Images - 

Une maquette de la fusée "Launcher On", alors que "Cosmic Girl", un Boeing 747-400, se prépare à décoller à l'aéroport de Cornwall Newquay le 9 janvier 2023 à Newquay, ROYAUME-UNI.

Le lancement de la première fusée imprimée en 3D était scruté par le monde entier.

Prévu le samedi 11 mars au CAPE CANAVERAL en FLORIDE, le décollage a été reporté une nouvelle fois en raison de problèmes techniques.

L’engin semble néanmoins « en bon état », a précisé son constructeur. Les moteurs de la fusée non habitée étaient en cours d’allumage quand un problème d’« automatisation » a contraint la société à interrompre le décollage.

Une nouvelle tentative a eu lieu peu après, mais le lancement, baptisée « Good Luck, Have Fun » (Bonne chance, amusez-vous), a été de nouveau interrompu en raison de "problèmes de pression" au 2ème étage de la fusée, a tweeté la société.

« L’équipe s’est donnée à fond aujourd’hui et nous en ferons de même lors de la prochaine tentative. Plus d’informations à venir sur la nouvelle date de lancement », a-t-elle écrit, après avoir assuré que « d’après une analyse initiale des données, le véhicule est en bon état »

Haute de 33,5 mètres avec un diamètre d'un peu plus de 2 mètres, la fusée "TERRAN 1" ressemble à n'importe quelle autre fusée.

Son 1er étage comporte 9 moteurs, également imprimés en 3D, et son 2ème étage, un moteur, rapporte Sud-Ouest. Au total, 85% de la masse de la fusée a été imprimée en 3D, et l'entreprise vise dans le futur les 95%.

Relativity Space Lands DoD Launch Contract for 2023 Mission - Defense Daily

Les avantages de cette conception, pour la moins originale, sont multiples :

Réduire les coûts, simplifier le processus de fabrication, tout en offrant une plus grande flexibilité d'innovation.

Avec ses grands robots d’impression 3D, la compagnie affirme diviser par 100 le nombre de pièces par rapport à une fusée traditionnelle. Elle met également en avant la rapidité de la méthode de construction, 60 jours, de la matière première au produit fini, a précisé Le Parisien.

Une fois opérationnel, l’engin spatial sera capable de placer 1 250 kilos en orbite terrestre basse. Pour l’instant, le lancement ne transporte "aucune charge utile", afin de ne pas mettre en péril le décollage de cette innovation technique, qu'on attend toujours.. 

« Le carburant du futur »

L’OBJECTIF de ce premier vol vise à prouver que :

"la fusée peut résister à la pression d’un décollage", 

tout en récupérant "un maximum de données" pour la suite du développement de ces fusées, "à coûts moindres, et plus faciles à fabriquer", affirme la compagnie.

L’impression 3D et l’avenir de l’espace – Myron-3D

Relativity Space, qui a pour vision à long terme de participer au développement d’une "humanité multi-planétaire", fait valoir que l'engin spatial utilise le « carburant du futur », et le plus facile à produire sur MARS.

La fusée se nourrit de "méthalox", un mélange d’OXYGENE LIQUIDE et de GAZ NATUREL LIQUEFIE (essentiellement du méthane).

La société, basée à Long Beach, a déjà signé pour 1,65 milliard de dollars de contrats, selon Tim Ellis, le jeune patron de l’entreprise, qu’il a co-fondée en 2015.

Il s’agirait de la première fusée utilisant ce carburant à atteindre l’orbite terrestre.

Gif soucoupeArticle de Vanity Fair • 1303/2023

Date de dernière mise à jour : 2023-03-14