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Le changement climatique nous fait craindre les pires scénarios.

Il y a un mille ans, un réchauffement climatique avait déjà déchaîné les violences dans les Andes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Pixabay

Basée sur l'étude de restes humains vieux de milliers d'années, une récente étude américaine nous alerte sur les risques d'une recrudescence de la violence face à la hausse du mercure.

Résultat d’images pour  recrudescence de la violence sous "l'optimum climatique"D'après un sondage Ipsos réalisé en décembre 2021 :

L'inquiétude est d'autant plus légitime que de récentes études s'accordent à dire que la hausse des températures risque d'exacerber les violences, notamment envers les femmes et les minorités.

 

Le réchauffement climatique va engendrer de nombreux bouleversements sur nos écosystèmes, et par ricochet, sur la population mondiale et ses activités quotidiennes.

Il y a un mille ans, un réchauffement climatique avait déjà déchaîné les violences dans les Andes

Si nous regardons dans le rétroviseur, l'HISTOIRE donne raison à ces prédictions.

Dans un article publié le 5 juin dernier dans la revue Quaternary Research, des chercheurs de l'Université de Californie expliquent que la hausse des températures a déjà provoqué des sursauts de violence dans les Andes il y a des millénaires.

Une recrudescence de la violence sous "l'optimum climatique"

Si l'on en croit cet article, le phénomène en question se situe vers 900-1250 après J.-C, dans une période appelée "anomie climatique de l'an mille".

En comparant les traces de traumatisme crânien observé parmi 2.753 ossements de personnes ayant vécu dans le centre sud des Andes, sur près de 58 sites archéologiques, les scientifiques ont réussi analyser les taux de violence interpersonnelle ressentis à l'époque.

  • "pour chaque diminution de 10 cm de l'accumulation annuelle de glace au glacier de Quelccaya (la plus grande zone glacière tropicale située au Pérou), écrivent-ils, la violence était multipliée par 2.4 en moyenne."

Moins de ressources, plus de conflits

​​​​​Résultat d’images pour recrudescence de la violenceD'après les chercheurs, ces conflits interpersonnels seraient liés à différents facteurs.

« L'échec de l'agriculture pluviale pendant les périodes de sécheresse et la dissolution concomitante des politiques organisatrices,

ont probablement prédisposé les populations des hautes terres au stress socio-économique et à la compétition violente pour des ressources limitées », analysent-ils.

Ainsi, la baisse de la pluviométrie et la sécheresse qui en résulte auraient entraîné "une augmentation des taux de traumatismes crâniens", souligne dans un communiqué Thomas J. Snyder, auteur de l'étude et candidat au doctorat au département d'anthropologie de l'université, relayée par le magazine Géo.

Résultat d’images pour  défis auxquels sont confrontées les personnes en position précaire

Quelle leçon tirer de cette étude ?

Néanmoins, tous n'ont pas subi la hausse des températures de la même manière.

Les populations des basses et moyennes TERRES ont visiblement été épargnées par les conséquences de la SECHERESSE, du fait

qu'elles aient "choisi des solutions non-violentes au changement climatique ou n'ont pas été affectées par celui-ci".

Cette étude a-t-elle pour vocation de nous mettre en garde ?

Si ces recherches assurent que les populations les plus MARGINALES risquent de subir de plein fouet les effets du changement climatique, elles peuvent SERVIR DE LECONS aux générations contemporaines.

"La recherche archéologique peut nous aider à prévoir la meilleure façon de gérer les défis auxquels sont confrontées les personnes en position précaire, dans un climat en rapide évolution", insiste Snyder.

Gif soucoupeAurélie Duhamel • 26/06/2013

Date de dernière mise à jour : 2023-07-01